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CIRQUES

Texte : Jean-Luc A. D'Asciano

Mise en scène : Thibault Amorfini

Avec : Marion Amiaud, Ludovic Lamaud ou Pascal Nawojski

Musique : Aurore Juin

 

Un enfant solitaire mais nullement fils unique, avec ses deux chiens et son chat, croise un cirque stationnant dans le terrain vague en bas de chez lui. Cloîtré dans sa maison au milieu de nulle part, au sein d’une famille traversée par la folie et le désespoir, il voit dans l’apparition fantasque des ces nouveaux habitants le moyen de s’évader temporairement d’une réalité étouffante. Ainsi le cirque, assimilé à un noyau familial exubérant, lui offre une compréhension de l’animalité de son frère et de la force spectaculaire de son père. Cette parenthèse onirique lui donnera la possibilité de tresser le monde des adultes à celui des chimères et de l’enfance.

 

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© Pascal Maine

Le texte

Le pluriel de Cirques interroge le hors norme et le monstrueux. Le cirque permet à l’enfant de mettre en parallèle l’étrangeté de sa vie familiale avec les formes scintillantes des numéros accomplis sous le chapiteau. Ainsi à la force du père répondent les numéros d’Hercule, à la violence du frère la maîtrise du domptage. Si la folie est une forme de bestialité qui rend l’homme indomptable, l’animalité offre-t-elle une forme d’humanité ? Le dialogue nocturne de l’enfant avec une ourse fait basculer cette interrogation douloureuse dans l’univers du fantastique.Le cirque apparaît comme une échappatoire lui permettant de supporter son quotidien, d’accepter le cirque familial et d’envisager, grâce à la rencontre avec une dompteuse, une altérité qui ne tient ni de la folie ni de l’animalité mais du féminin et de la sexualité. Dans une mise en scène qui joue de la confusion entre numéros de cirques et numéros familiaux, animalité et féminité, les deux acteurs tentent au travers d’un texte narratif de restituer une réalité spectaculaire.

 

La musique

Après un travail de création musicale à partir du texte et des images du spectacle, nous avons décidé d’intégrer une musicienne sur scène. Présente lors de la représentation, elle s’accorde avec les acteurs et apporte sa voix et ses divers instruments.

 

Extraits

« Mon père est l’homme le plus fort du monde.Ma maison est un château.Le cirque ment.Ma maison est en haut d’une colline, au bout d’une rue isolée. D’autres maisons auraient dû être construites alentours, mais des raisons financières ont stoppé net les travaux. Ici, des trous de tracteurs se remplissent d’eau, faisant office de mares avec têtards et faux moustiques, ceux qui marchent sur l’eau. Je connais les mouches, les moustiques et les libellules : les libellules sont comme les tigres. Elles sont belles, carnivores, et elles mangent les moustiques. Évidemment, je connais aussi les coccinelles ou les sauterelles, mais des insectes qui volent, je sais le nom de ces trois là. Des cousins aussi, ils sont comme des moustiques, mais gros et stupides, qui volent mal. Je n’aime pas les cousins. D’ailleurs, les miens, je n’en ai pas. Il y a aussi des habitations à moitié construites, des bouts de mur qui font des forteresses idéales. J’y joue seul ou avec mes chiens, ou avec mon chat. Si ce n’est que mon chat joue rarement : il regarde ou il chasse. Mais il n’est jamais loin. »

 

Fiche technique

Deux comédiens - Un musicien - Un technicien

 

Scène et installation

Adaptable en fonction du lieu d’accueil

Durée : 50 minutes

Temps de montage et démontage : 30 minutes / 30 minutes

 

Texte publié dans le recueil Cigogne aux Editions Serge Safran en mars 2015.

Extrait 01

Extrait 02

Extrait 03

Teaser 

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