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MONSIEUR BELLEVILLE

Texte, vidéos et idée originale : Thibault Amorfini

Mise en scène : Brigitte Sy

Assistants mise en scène : Ludovic Lamaud

Musique : Aurore Juin

Avec : Thibault Amorfini, Erwan Daouphars, Céline Groussard, Ludovic Lamaud, Hélène Viviès

Participation vidéo : Laurent Bréchet et Slim El Hedli

Vidéo : caroline grastilleur, Boris Carré, LeCollagiste

Scénographie et création lumières : Boris Van Overtveldt

 

Co-production Théâtre de Belleville

Avec l’aide d’Arcadi Île-de-France, dans le cadre des Plateaux solidaires

Accueilli en résidence au Centre d'Animation Places des Fêtes et Gare Au Théâtre

 

Monsieur Belleville est un habitant du quartier. De Belleville aux Lilas, il arpente la rue et, au fil des rencontres, il se souvient. Entre passé et présent, il se mêle aux gens, livre ses mots à la foule et brise l'anonymat.

 

À cela s’ajoute le temps, le temps d’un acte ou d’une pièce.  Les saisons, les graphes, toute la poésie urbaine est là pour donner au tableau son cadre. Au fil des séquences filmées, des images du quartier, les scènes apparaissent, la solitude disparaît pour faire place au jeu, aux gens. Le chantier scénique de la vie.

 

Cette création est avant tout une écriture contemporaine, une recherche approfondie autour du thème de la rue. Belleville est une artère toujours en friche, pulsée, vivante. En chantier perpétuel, elle apparaît comme une place d’échange et surtout de rencontres. le sublime fait place au grotesque et inversement. les « freaks » parlent aux «bobos» et les origines sociales se confondent.

 

Monsieur Belleville est le premier volet d’une épopée urbaine conçue sous la forme d’un triptyque.

 

 

Télécharger le dossier du spectacle

Télécharger la revue de presse

Ecouter l'émission Studio Théâtre de Laure Adler sur France Inter

 

monsieur belleville
monsieur belleville

© Pauline Le Goff

note d'intention

Nous faisons du théâtre pour rencontrer l’autre. La technologie semble nous faciliter l’accès au monde et pourtant nous avons l’intime conviction que nous nous sommes de plus en plus éloignés, voire isolés. Rencontrer l’autre est une véritable équation complexe résolue par le hasard et la vie. Nous ne prenons plus le temps d’attendre la rencontre mais nous devenons des consommateurs de l’autre.

Remplir des fiches de renseignements et indiquer quel genre de musique nous écoutons, quelle allure physique nous avons, mettre en ligne des photos qui nous présentent sous notre meilleur profil, entouré d’amis. Il suffit simplement d’adhérer à un réseau social quelconque via internet pour être mis en relation avec des personnes qui peuvent potentiellement nous correspondre. les gens passent...

Changer un profil pour un autre plus intéressant, changer de personne pour une autre qui semble plus parfaite.

Monsieur Belleville est un projet qui s’interroge sur la rencontre, celle que l’on ne choisit pas. Où l’autre est différent, imparfait, singulier, il n’est pas cliquable ou sélectionnable. nous n’écoutons pas la même musique, et pourtant nous sommes là, face à face dans une rue. les gens passent...

Nous avons choisi la rue comme terrain, parce qu’elle est un lieu brut, violent, empreint de révolte. comme le plateau de théâtre elle est aussi le lieu de l’accident, de l’imprévu. Monsieur Belleville est cette voix amoureuse du monde, elle désire le monde dans sa complexité. Violence et douceur alternent au fur et à mesure que cette voix monte et descend la rue. Aucunement moraliste ce projet veut simplement présenter un état de fait. nous sommes tous connectés en réseaux et pourtant la distance qui nous sépare est de plus en plus grande.

Partir de l’anecdote pour venir au général. nous voulons simplement parler du besoin de l’autre, de sa nécessité, de sa différence. Evidemment parler de l’autre c’est aussi parler de la solitude, c’est-à-dire du moment où l’on est sans l’autre. les gens passent... 

 

parole de l'auteur

« les saisons défilent, quatre tableaux, quatre actes, les gens passent... et je suis sur un banc.

Rue de Belleville en train d’écrire cette page pour ce spectacle au théâtre de Belleville. les piétons caressent la rue, et je me trouve en face du 117. Vous les voyez ? Vous me voyez ? Le ciel est gris et il pleut. Pourtant nous sommes en plein mois d’août, il n’y a plus de saison.

Je baisse la tête et j’écris... Les gens ne marchent plus dans la rue mais sur ma feuille, ils ont échangés leurs jambes pour des mots, et moi-même je me suis transformé à l’intérieur de cette page. Les gens ne passent plus, mais ils s’inscrivent dans le temps afin de livrer le témoignage d’une époque décousue et sans raison.

Les gens ne passent plus, non... ils s’écrivent dans la rue. » 

pluridisciplinarité du spectacle

Le texte

Le texte de Monsieur Belleville est poétique et absurde. Ce texte a été écrit en vers par Thibault Amorfini. Dans la première partie de cette épopée urbaine, on comprend que le personnage principal de Monsieur Belleville tente dans un parcours initiatique moderne pour renouer avec la réalité. Sa folie nous amène à voir le quotidien d’une manière chevaleresque, une folie contagieuse comme celle d’un Don Quichotte. C’est au travers des épreuves, ici de la rue et de son époque, qu’il parcourt, arpente, marche en quête d’une spiritualité urbaine et d’un amour de la sagesse.

 

 

Des séquences filmées

Des séquences filmées servent au départ de toile de fond, de décor. Elles sont projetées sur le plateau. Elles créent une sensation de proximité, parce qu’elles ont été tournées dans le quartier de Belleville, les commerces, les bars, le métro. Ces séquences montrent aussi un quartier d’un point de vu engagé où la mixité est une force, la différence son identité. Au fur et à mesure que le texte progresse, l’écriture se met à interagir avec les séquences filmées pour lui donner corps. Alors des personnages apparaissent pour dialoguer avec le plateau. ces personnages rendent compte du monde fantasmagorique de Monsieur Belleville, ses souvenirs, sa nostalgie.

 

 

La musique

La musique est présente aussi, sous la plume et la voix d'Aurore Juin qui a créé ses compositions musicales à partir du texte et de sa dramaturgie. Sur le plateau pendant la pièce, la musique se déclenche. Elle ne ponctue pas mais vient redonner vie au plateau, au moment où la solitude est trop forte, au moment où les images et les souvenirs ne suffisent plus. Elle chante pour lui, parce que sa voix est musique, parole, bruit, boucle. Toutes les compositions musicales ont déjà été crées et enregistrées. 

 Reportage 

 Teaser 1 

 Teaser 2 

Comment reconnaître Monsieur Belleville

Où est Monsieur Belleville

Où est le théâtre

Au Festival irruption 2014

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